La religion et l'univers chrétiens sont représentés par un homme martyrisé
Rappelons que la religion et l'univers chrétiens sont, partout dans le monde, essentiellement représentés par un homme martyrisé et cloué sur une croix.
Cet homme est soit mort, soit agonisant. Il a été détruit, flagellé, percé de toutes parts par une volonté humaine, une intention humaine.
Et c'est bien cette représentation-là qui sous-tend notre appartenance au christianisme, bien plus que celle de la résurrection, par exemple.
Cet homme est soit mort, soit agonisant. Il a été détruit, flagellé, percé de toutes parts par une volonté humaine, une intention humaine.
Et c'est bien cette représentation-là qui sous-tend notre appartenance au christianisme, bien plus que celle de la résurrection, par exemple.
C'est bien le crucifié qui orne, depuis la nuit des temps, le ciel de nos églises et de nos lieux de culte. Ce n'est pas le Christ en gloire, ni Jésus nouvellement-né, mais un homme détruit, un homme abîmé, un homme tué, mutilé par ses semblables, un homme qui meurt incompris, seul, dans l'effroi du destin d'une indicible violence qui nous sert de repère et d'emblème...
Le goût ou étalage de la douleur:complaisance à la douleur.
La spiritualité orthodoxe ignore les stigmates, tout dolorisme lui demeure étranger (Philos., Relig., 1957, p. 5202):
La spiritualité orthodoxe ignore les stigmates, tout dolorisme lui demeure étranger (Philos., Relig., 1957, p. 5202):
Le dolorisme a beau se délecter dans les tortures, il reste dérisoirement prisonnier de l'hédonisme, et le même problème sans cesse après la substitution "Jankélévich L'Austérité de la vie morale".
Il est aussi la doctrine qui a donné naissance à un mouvement littéraire qui exalte la douleur en lui attribuant une haute valeur morale, un rôle transformateur et générateur d'activité créatrice.Manifeste du dolorisme de J. Teppe, 1935.
Pierre WILLEKET
Remarques:
On rencontre dans la documentation.
Doloriste:
a) Subst.
Le plaisir du doloriste, c'est la douleur propre, dont il fait un objet de délectation spécial;
sa jouissance est dans la souffrance comme celle du voluptueux est dans la volupté
(Jankélévich., Traité des vertus,Paris, Bordas, La Haye, Mouton, 1968, t. 1, p. 43).
b) Adj.
Qui est propre au dolorisme (sens B). Le chiasme doloriste des modernes, qui est l'interversion du plaisir et de la douleur (Id., op. cit., 1956, p. 237).
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