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KOGAN IS A PHOTOGRAPHER AND GRADUATED IN GRAPHIC AND FINE ARTS. HIS EXPRESSION FORMS PART OF THE TREND TOWARDS TRANSFORMING ABSTRACT-INFLUENCED FIGURATIVE ART,RESULTING IN THE CONTEMPORARY ART.THE ARTIST REFUTES ANY SPECIFIC INFLUENCE,WORKING BY INSTINCT,DIRECTLY ON CANVAS,RELYING ON HIS SENSIBILITIES IN TERMS OF POETICS AND HUMOUR. ALL OF HIS WORKS REPRESENT AN ENVIRONMENT IN WICH HUMAN AND SPIRITUAL DIMENSION ARE PRESENT,AND SUCH DISPLAY THE ENIGMATIC AND EVER-CHANGING SIDE OF HUMAN NATURE. HE EVINCES AN INNOVATIVE COMBINATION OF COLOURS AND METAL,IN ADDITION TO INTERPLAY OF CANVAS AND PIGMENT,HIGHLIGTHING UNEXPECTED FORMS AND TEXTURES. THE ARTIST ACKNOWLEDGES NO DEBT TO THE CLASSIS ABSTRACT ART, TOUGH HE DOES INVITE THE ONLOOKER TO IMAGINE AND APPRECIATE PRESENT-DAY ART, IN THE TRANSLATION OF A GRAPHIC SEMIOLOGY AND A SYMBOLS FOREST, MUCH AS CONVENTIONAL ART COULD BE APPRECIATED IN THE PAST IN A RHETORIC OF THE IMAGE. Norbert de ROSNY.

Wednesday, 8 February 2017

LE 4eme POUVOIR




Les médias peuvent représenter un danger pour la démocratie


Les médias constituent-ils un quatrième pouvoir, à côté des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire ?






  • La question de la transparence : si en démocratie, il est nécessaire de bannir tout secret, il convient de respecter la vie privée. Tout gouvernement a besoin d’évoluer dans le secret au moins dans la préparation des décisions ou pour les affaires internationales. Par contre, la démocratie exige la transparence absolue après-coup.Le risque de manipulation. Le financement des médias dépend de capitaux privés qui peuvent vouloir modifier l’information en fonction de leurs intérêts ou peser sur le fonctionnement démocratique. La concentration financière peut aussi altérer leur indépendance, même si certains médias (par exemple Le Monde) essaient de garantir un mode de financement indépendant. Pluralisme des médias ne rime donc pas toujours avec pluralité d’opinions et diversité de l’information. De même, les sondages peuvent influencer, voire fausser, les comportements électoraux.
  • Les médias ne sont pas égaux. La télévision, média de masse, touchant des citoyens le plus souvent passifs, est accusée de simplifier les débats et de  » faire  » l’opinion, alors que la course à l’audience laisse peu de place au débat démocratique. Sensibles aux échos des médias, les hommes politiques sont accusés de façonner leur discours, non pas selon leurs convictions, mais selon l’état de l’opinion ou selon la vision des médias. Le débat d’idées et la démocratie de terrain céderaient alors le pas à la mainmise de la télévision sur les campagnes électorales.
  • L’importance des médias pour une élection pose aussi le problème de l’égalité d’accès entre les candidats.Les hommes politiques dépendent des médias et du format qu’ils imposent. La télévision, par exemple, conditionne certains comportements : il faut résumer en quelques instants des problèmes complexes (les  » petites phrases « ).

Philco97
16.06.2016









LE REGNE DE L'OLIGARCHIE MEDIATIQUE



Si les journalistes sont de moins en moins crédibles, c'est parce qu'il existe une oligarchie médiatique qui ne représente ni l'opinion, ni la société, mais elle-même, et qui vit en symbiose avec l'élite politique.


Une des légitimités du journalisme, mais qui n'est plus exacte, était que le journaliste est le porte-parole de l'opinion publique. Aujourd'hui, les sondages font partiellement ce travail. C'était au nom de cette référence abstraite que les journalistes critiquaient le pouvoir politique. Aujourd'hui, ils parlent en leur nom. Le problème du monde médiatique est son manque d'autonomie par rapport au monde politique, sa faible légitimité et son découplage par rapport à l'opinion. D'autant que, simultanément, les élites se sont beaucoup homogénéisées.


C'est d'ailleurs paradoxal. Il n'y a jamais eu autant de capteurs de la diversité de la réalité et jamais autant d'étroitesse dans la représentation de la société et des élites. Ce n'est pas grave parce que l'opinion publique est lucide, même si cette distance critique naissante ne se voit pas.


La base de la légitimité des journalistes vient de la confiance que l'on a à leur égard. Or celle-là ne cesse de baisser depuis trente ans. Les journalistes ne le voient guère, préférant trop souvent s'enfermer dans leur univers, convaincus de leur bon droit. Résultat : ils «tiennent» en partie les politiques et prennent le silence du public pour un acquiescement.


Ma démarche ne s'inscrit pas contre les journalistes, comme je l'écris depuis longtemps. Dans un univers saturé d'informations, ce sont des intermédiaires indispensables. Mais pourquoi ce milieu composé de gens intelligents est-il en train de basculer ? Pourquoi cette oligarchie n'entend-elle rien ? Autant je défends l'information, la critique et le contre-pouvoir de la presse, autant je m'oppose au mythe de la presse érigée en quatrième pouvoir.

En fait, cette dérive ne concerne pas tous les journalistes, mais surtout une partie de la hiérarchie. Distinguons trois groupes : l'«élite», l'oligarchie des éditorialistes et des dirigeants, qui remplace de plus en plus une élite intellectuelle, culturelle et universitaire déclassée depuis presque quarante ans. La classe moyenne des journalistes, majoritaire, de plus en plus intéressante, qui porte un regard critique sur l'oligarchie, mais n'ose pas l'affronter. Enfin, la troisième classe, les jeunes, en partie précarisés, qui sont souvent sur les réseaux. Ils veulent s'en sortir, mais manquent pour beaucoup de réflexion critique et s'imaginent qu'avec Internet, un nouveau monde s'offre à eux !
L'oligarchie ne représente ni l'opinion, ni la société, mais elle-même. Elle est souvent le seul contact pour des politiques mécaniquement déconnectés d'une bonne partie de la réalité. Ces deux univers se confortent alors dans une représentation limitée du monde. Cela pose le problème de la consanguinité entre journalistes et politiques qui vivent les uns avec les autres, avec les mêmes calendriers et les mêmes visions du monde.
En plus, les journalistes oligarques deviennent les experts que l'on interroge. Ils ont un redoutable pouvoir de sélection pour inviter les personnalités. Une poignée de ces experts-commentateurs se retrouvent plusieurs fois par semaine dans d'autres rédactions, pour commenter l'actualité. Pourquoi ? Où est la diversité ? Quant aux autres experts, ils sont souvent réduits à la portion congrue, ou complètement identifiés aux journalistes. Il n'y a plus d'altérité.
Pour les politiques, cette oligarchie (qui n'est d'ailleurs pas seulement journalistique) est un mur qu'ils n'arrivent souvent pas à traverser. Ils n'ont plus de contact direct avec la réalité. Pourtant, apparemment, le politique n'a jamais su «aussi facilement» ce qui se passe, par les tweets, les sondages, les blogs...


L'autre problème que doivent affronter les médias, c'est l'idéologie de l'immédiateté, avec la chasse au scoop et la concurrence exacerbée qui ne dit pas son nom. Le pouvoir politique devrait contraindre les médias à ralentir et non à imposer leur rythme. Les chaînes d'information et Internet sont l'incarnation de cette discordance. Ils doivent créer du drame, trouver l'audience et donner le sentiment qu'il se passe toujours quelque chose de grave, même si l'écrasante majorité de la population ne vit pas dans cet espace-temps !
Ce déferlement ne traduit pas une maturité. Le pouvoir médiatique ne connaît plus ses limites, juge de tout et alimente la course à l'urgence et aux rumeurs. Les médias vont trop vite, alors que la politique va toujours plus lentement. Et rien ne sert de dramatiser ce qui souvent l'est déjà assez. Qui vit au rythme de l'information continue ?
Pour retrouver l'attention ou la confiance de l'opinion publique, nous avons besoin de la cohabitation conflictuelle de différents points de vue. Le monde politique, le monde médiatique, le milieu de la connaissance et la société. Ces quatre visions doivent cohabiter afin de montrer la complexité de la société.
L'information en direct a été à juste titre un idéal pour toute la presse, mais elle peut devenir un cauchemar. Il faut au moins diversifier les points de vue, compléter le travail des journalistes par d'autres visions du monde, et compléter la vitesse par toujours plus de connaissances, de culture, d'érudition, d'explications. Bref, rétablir la pluralité des chronologies et des points de vue. C'est la confiance dans les médias qui est en jeu et la légitimité des journalistes qui est à revaloriser.
Dominique WOLTON
MARIANNE 
14 Décembre 2012









“Avant les médias, il y avait une limite physique à l’espace qu’une personne pouvait occuper toute seule.”

Andy WARHOL







“En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux.”

Marc-AURELE