"L'espèce de frénésie, l'agitation incessante dans laquelle évolue notre civilisation, cette "poussée vers" qui en sous-tend chaque fragment, chaque instant, constitue une des formes que peut prendre aujourd'hui cette essence motrice de l'âme.
Motricité qui, effectivement, se traduit par une nervosité permanente, une totale incapacité au "rester", à l'inaction, à l'attente, et qui prend le visage inquiétant d'un bouger, d'une palpitation addictive - particulièrement sensible dans les grandes cités qui, lorsqu'elle s'amenuise, inquiète plus qu'elle ne rassure.
Il faut aujourd'hui bouger. Et celui qui ne se reconnaît pas dans le "mouv'" est dépassé, ringard. Mort pour le monde.
Il n'est d'ailleurs pas du tout certain que l'on puisse s'arracher de cette drogue aussi facilement que cela. La toxicomanie motrice, l'hyperactivité, l'exaltation du faire sont des symptômes sociétaux, de véritables tocs, dont chacun s'abreuve dans une magistrale inconscience."
Ce siècle ne croit plus à l'âme. Ou, tout au moins, n'y a plus goût. cette époque tapageuse, grimaçante, cette époque mettant en avant, de façon constante, ses aptitudes technologiques, sa passion pour l'investigation, le progrès, la science, sa capacité à exploiter les choses de manière de plus en plus efficace, construit un environnement qui ne s'y intéresse tout simplement pas.
Pierre WILLEQUET
Le vide spirituel
Ce siècle ne croit plus à l'âme. Ou, tout au moins, n'y a plus goût. cette époque tapageuse, grimaçante, cette époque mettant en avant, de façon constante, ses aptitudes technologiques, sa passion pour l'investigation, le progrès, la science, sa capacité à exploiter les choses de manière de plus en plus efficace, construit un environnement qui ne s'y intéresse tout simplement pas.
Pierre WILLEQUET
Le vide spirituel