Un historien allemand montre, non sans humour, comment se déroulait une campagne électorale à l'époque des Romains.
«Allez secoue-toi, va voter !» À Pompéi non plus, la campagne électorale n'est pas une partie de plaisir. Dans l'Empire romain, pas d'élection présidentielle occupant l'esprit des médias et de l'opinion pendant des années. Pas de partis politiques non plus.
Et pourtant, les élections locales font l'objet d'une tension violente. C'est ce que montre avec un brin d'humour l'historien allemand Karl-Wilhelm Weeber dans ce petit récit consacré à une campagne électorale à Pompéi.
Et pourtant, les élections locales font l'objet d'une tension violente. C'est ce que montre avec un brin d'humour l'historien allemand Karl-Wilhelm Weeber dans ce petit récit consacré à une campagne électorale à Pompéi.
«Les assassins (aussi) le soutiennent !»
L'auteur a pu notamment tirer le meilleur parti des formules inscrites sur les murs de la ville engloutie par le Vésuve et qui témoignent de cette fièvre des Latins.
La calomnie n'est pas en reste. Ainsi, un certain Marcus Cerrinius Vatia qui se présente à la fonction d'édile (chargé d'entretenir les temples et d'assurer la sécurité) a dû se faire pas mal d'ennemis.
Ses adversaires ont inscrit sur les murs de la ville: «Tous les soûlards du soir recommandent sa candidature», «Les chenapans demandent de voter pour lui». Une autre inscription va même plus loin : «Les assassins (aussi) le soutiennent !»
Bref, les campagnes électorales romaines n'ont rien à envier à celles de nos modernes démocraties. L'auteur sait nous faire découvrir les arrière-cours d'une élection, le rôle déjà délétère des «scriptor»...
sorte d'agences de pub avant la lettre, l'importance du clientélisme - version Guérini -, le jeu particulier des soutiens féminins, les «rogatrices», etc. Bref, malgré tant de révolutions, nihil novi sub sole …(Rien de nouveau sous le soleil)
La calomnie n'est pas en reste. Ainsi, un certain Marcus Cerrinius Vatia qui se présente à la fonction d'édile (chargé d'entretenir les temples et d'assurer la sécurité) a dû se faire pas mal d'ennemis.
Ses adversaires ont inscrit sur les murs de la ville: «Tous les soûlards du soir recommandent sa candidature», «Les chenapans demandent de voter pour lui». Une autre inscription va même plus loin : «Les assassins (aussi) le soutiennent !»
Bref, les campagnes électorales romaines n'ont rien à envier à celles de nos modernes démocraties. L'auteur sait nous faire découvrir les arrière-cours d'une élection, le rôle déjà délétère des «scriptor»...
sorte d'agences de pub avant la lettre, l'importance du clientélisme - version Guérini -, le jeu particulier des soutiens féminins, les «rogatrices», etc. Bref, malgré tant de révolutions, nihil novi sub sole …(Rien de nouveau sous le soleil)
Fièvre électorale à Pompéi De Karl-Wilhelm Weeber, traduit de l'allemand par Hélène Feydy, Les Belles Lettres, 158 p., 13,50 €.