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KOGAN IS A PHOTOGRAPHER AND GRADUATED IN GRAPHIC AND FINE ARTS. HIS EXPRESSION FORMS PART OF THE TREND TOWARDS TRANSFORMING ABSTRACT-INFLUENCED FIGURATIVE ART,RESULTING IN THE CONTEMPORARY ART.THE ARTIST REFUTES ANY SPECIFIC INFLUENCE,WORKING BY INSTINCT,DIRECTLY ON CANVAS,RELYING ON HIS SENSIBILITIES IN TERMS OF POETICS AND HUMOUR. ALL OF HIS WORKS REPRESENT AN ENVIRONMENT IN WICH HUMAN AND SPIRITUAL DIMENSION ARE PRESENT,AND SUCH DISPLAY THE ENIGMATIC AND EVER-CHANGING SIDE OF HUMAN NATURE. HE EVINCES AN INNOVATIVE COMBINATION OF COLOURS AND METAL,IN ADDITION TO INTERPLAY OF CANVAS AND PIGMENT,HIGHLIGTHING UNEXPECTED FORMS AND TEXTURES. THE ARTIST ACKNOWLEDGES NO DEBT TO THE CLASSIS ABSTRACT ART, TOUGH HE DOES INVITE THE ONLOOKER TO IMAGINE AND APPRECIATE PRESENT-DAY ART, IN THE TRANSLATION OF A GRAPHIC SEMIOLOGY AND A SYMBOLS FOREST, MUCH AS CONVENTIONAL ART COULD BE APPRECIATED IN THE PAST IN A RHETORIC OF THE IMAGE. Norbert de ROSNY.

Sunday 26 February 2017

NIHIL NOVI SUB SOLE



Un historien allemand montre, non sans humour, comment se déroulait une campagne électorale à l'époque des Romains. 


«Allez secoue-toi, va voter !» À Pompéi non plus, la campagne électorale n'est pas une partie de plaisir. Dans l'Empire romain, pas d'élection présidentielle occupant l'esprit des médias et de l'opinion pendant des années. Pas de partis politiques non plus.


 Et pourtant, les élections locales font l'objet d'une tension violente. C'est ce que montre avec un brin d'humour l'historien allemand Karl-Wilhelm Weeber dans ce petit récit consacré à une campagne électorale à Pompéi.

«Les assassins (aussi) le ­soutiennent !»  
L'auteur a pu notamment tirer le meilleur parti des formules inscrites sur les murs de la ville engloutie par le Vésuve et qui témoignent de cette fièvre des Latins.


 La calomnie n'est pas en reste. Ainsi, un certain Marcus Cerrinius Vatia qui se présente à la fonction d'édile (chargé d'entretenir les temples et d'assurer la sécurité) a dû se faire pas mal d'ennemis.


 Ses adversaires ont inscrit sur les murs de la ville: «Tous les soûlards du soir recommandent sa candidature», «Les chenapans demandent de voter pour lui». Une autre inscription va même plus loin : «Les assassins (aussi) le ­soutiennent !»


Bref, les campagnes électorales romaines n'ont rien à envier à celles de nos modernes démocraties. L'auteur sait nous faire découvrir les arrière-cours d'une élection, le rôle déjà délétère des «scriptor»...


 sorte d'agences de pub avant la lettre, l'importance du clientélisme - version Guérini -, le jeu particulier des soutiens féminins, les «rogatrices», etc. Bref, malgré tant de révolutions, nihil novi sub sole …(Rien de nouveau sous le soleil)

Fièvre électorale à Pompéi De Karl-Wilhelm Weeber, traduit de l'allemand par Hélène Feydy, Les Belles Lettres, 158 p., 13,50 €.



Friday 24 February 2017

LE MARIAGE DU COQ ET DE L'ANE


                       SCIENCE FICTION?

Petit remake électoral façon CHIRAC 
1 ère campagne présidentielle  de 1995.                              



Jacques CHIRAC                              
Souvenez- vous:


Jacques CHIRAC est donné véritable looser à l'époque... il  "pousse ses amis " Charles PASQUA  et  Nicolas Sarkozy à soutenir Edouard  BALLADUR(UDF)  dissident du RPR fracturé, et pour faire front à la gauche.



Charles PASQUA



Nicolas SARKOZY

Le  "régent"  BALLADUR  perd au premier tour , contraint et forcé, la rage au ventre , de soutenir CHIRAC qui sera élu contre Lionel JOSPIN au second tour...




Edouard BALLADUR


Lionel JOSPIN


Pasqua ne retrouvera plus  de poste de ministre sous la présidence de Jacques CHIRAC...  




  La brouille est totale entre les deux hommes, c'est le temps des feux de l'amour je t'aime moi non plus mais on reste amis...                          
  



Aujourd'hui, Alain JUPPE  (grand ami de BAYROU  )   Roule pour FILLON...contraint et forcé.



Alain JUPPE


François FILLON


Alors que le Béarnais qui a plus d'un "costume" dans son sac était prêt a soutenir le maire de Bordeaux en cas de victoire à la primaire des républicains....



François BAYROU


 C'est l'ultra catholique Fillon qui est élu. Raté !!!...pourtant BAYROU l'est aussi...et à l'inverse de MACRON.



Le stratagème de la droite LR   ne pousse-t-il pas aujourd'hui par "petits  arrangements en famille" à faire tomber la gauche un peu plus et le cheval de TROIE que François HOLLANDE a mis en place?

... Emmanuel MACRON 



                                             Emmanuel MACRON       François HOLLANDE



L'homme de terroir François BAYROU (65 ans) le tonton flingueur d'Emmanuel jeté dans les bras de son opposé politique beau parleur et  fringuant financier  penchant tantôt à gauche puis à droite a bien été choisi, contre  Manuel VALLS  visiblement et pronfondément détesté par le président.



Manuel VALLS

De plus Emmanuel Macron n'a  aucune représentation au parlement :
- là l'expert financier ne sait vraiment pas compter ... 


Le tonton flingueur BAYROU est là, dans cette alliance, pour lui tirer une balle dans le pied , afin de lui faire perde le premier tour de l'élection  ....au profit de François Fillon , si ce dernier ne perd pas pied avant ...LUI AUSSI !!!.






Dans cette association, MACRON risque de descendre encore plus dans les intentions de votes et les sondages (qui n'en sont plus) avec ses sorties à l'emporte-pièces et ses yeux doux, et à faire éliminer définitivement BAYROU de la politique?.


Visiblement les deux hommes ne se complètent pas.
26 ans séparent les deux leaders, et autant pour les idées et le charisme.



Personne n'a évoqué cette "FICTION" qui pourrait s'avérer juste, ou bien l'inverse? mais c'est aussi cela  le jeu  politique...et il n'y a qu'un seul gagnant en finale, élu pour 5 ans.






BRUTUS

Comme à l'armée, je protège tes arrières tu protèges les miens, une fois élu Président...Le code d'honneur est différent.

Bien souvent les amis d'un jour deviennent ennemis pour toujours .













                                     En marche?





Thursday 23 February 2017

Le Loup plaidant contre le Renard par devant le Singe






Un Loup disait que l'on l'avait volé :
Un Renard, son voisin, d'assez mauvaise vie,Pour ce prétendu vol par lui fut appelé.


Devant le Singe il fut plaidé,Non point par Avocats, mais par chaque Partie.


Thémis n'avait point travaillé,De mémoire de Singe, à fait plus embrouillé.


Le Magistrat suait en son lit de Justice.
Après qu'on eut bien contesté,Répliqué, crié, tempêté,
Le Juge, instruit de leur malice,Leur dit :

 "Je vous connais de longtemps, mes amis,
Et tous deux vous paierez l'amende ;Car toi, Loup, tu te plains, quoiqu'on ne t'ait rien pris ;Et toi, Renard, as pris ce que l'on te demande. "


Le juge prétendait qu'à tort et à travers
On ne saurait manquer, condamnant un pervers.


Jean de la FONTAINE

La fable initiale, celle d’Esope, ne nous est pas parvenue. Nous connaissons seulement celle de Phèdre (« Le Loup et le Renard plaidant devant le Singe »), inspirée du fabuliste grec.

 La morale en était « On ne croit point le menteur, lors même qu’il dit vrai ». C’est cette version qui donnera inspiration à La Fontaine. 


On avait reproché au fabuliste français de ne pas avoir assez suivi Esope dans « La Mort et le Malheureux » (Livre I, fable 15, voir l’introduction de cette fable). La critique inverse sera émise au sujet de celle-ci, celle d’ avoir suivi Esope jusque dans ses absurdités. La Fontaine répondra Quelques personnes de bon sens ont cru que l'impossibilité et la contradiction qui est dans le jugement de ce singe était une chose à censurer mais je ne m'en suis servi qu'après Phèdre ; et c'est en cela que consiste le bon mot, selon mon avis. » 


Nous trouvons ici à la fois l’ironie désabusée de La Fontaine envers la justice ainsi que son pessimisme. Rappelons que La Fontaine connaissait bien la justice, lui qui avait eu affaire à elle. Cette fable ne prolonge-t-elle pas « Les Frelons et les Mouches à miel » (Livre I, fable 22) ? Mais cette fois, le juge voit clair.




Appelé : cité devant le juge.
Il fut plaidé: Pour « on plaida ».
Thémis, porteuse du glaive et de la balance, était le déesse de la justice chez les Grecs.
En son lit de justice: Il s’agit d’une séance du Parlement lorsqu’elle est présidée par le roi ; mais ici, La Fontaine ironise et se moque de la paresse du juge.
Leur malice: De la méchanceté de l’un comme de l’autre.
As pris: Pour : « Tu as pris ce qu’on te demande ».
On ne saurait manquer: On ne peut commettre une erreur.
Fin de la fable: Ces deux derniers vers sont absents de la copie manuscrite de la bibliothèque Sainte-Geneviève. Il est possible que La Fontaine les ait ajouté suite aux critiques dont il est question dans la présentation de la fable.


LAFONTAINE.NET




Tuesday 21 February 2017

EN FAIT









« EN FAIT »

"Avez-vous remarqué le « en fait » …qui revient sans arrêt dans les médias lorsque des gens sont interrogés par des journalistes…pour des faits divers ou dans des émissions télévisées.

Cela devient de plus en plus crispant de l’entendre sans arrêt, et à tous propos.

Il y a vingt ans, on pouvait croire que ce serait une mode qui passerait comme toutes les modes. « En fait », il n’en fut rien. En réalité il n’en fut rien. En fait, « en fait » a survécu et continue allégrement à servir de cheville à des milliards de phrases prononcées tous les jours. On dit « en fait » pour ne rien dire, simplement pour gagner du temps, comme on produit un raclement de gorge ou comme on fait « euh... »




Armand Jean du Plessis de Richelieu

  • Fondation de l'Académie Française en 1635
  • « La méthode ne vaut que par l'exécution. »

« En fait », lorsqu’il a un sens, correspond à une correction, une rectification, une mise au point. « Sourd, dites-vous ? En fait, légèrement dur d’une oreille. » « Je ne crois pas que tout soit perdu. En fait, il nous reste quelques chances. » On est bien loin de cette valeur. « En fait », tel qu’on l’utilise à tire-larigot, ne veut strictement rien dire. « Vous avez demandé à me voir ? En fait, oui. » « Quelle heure est-il ? En fait, il est près de six heures. » Rarement tic de langage aura eu la fortune de ce petit « en fait ». Laissez traîner vos oreilles parmi les entretiens de nos contemporains. « En fait » se pointe à tout bout de champ, présent parfois au début et à la fin d’une même phrase. On a parfois l’impression qu’ils ne disent que cela : « En fait, en fait, en fait »...



Certes, de même qu’un mauvais vers gagne son nombre de syllabes grâce à une cheville, un mot ou deux qui n’apportent rien au sens mais permettent simplement de remplir la mesure, de même le parler a toujours eu recours à des expressions vides, qui ne traduisent rien d’autre que l’embarras, la gêne, le besoin de gagner du temps pour rassembler ses mots. Le « euh », est si vite insupportable dès que l’on y prête attention, et dont les potaches malicieux se font une joie de compter les occurrences dans l’éloquence de leurs maîtres, c’est à dire de leurs enseignants : « Ecoutez euh... aujourd’hui euh... je voudrais euh... que nous euh... revenions euh... sur le travail que nous avons commencé l’autre jour euh... d’amélioration euh... de l’expression orale euh... » Bravo ! Il a battu son propre record !

 Huit « euh » dans le même panier ! ….



Au nombre de ces émissions fâcheuses, de ces ruses naïves pour éviter le silence et garder la parole, et déjà pour la prendre, cette parole, sans rien dire, on connaît aussi le « ben ». Loin de s’en irriter, on peut s’en amuser, du vieux « ben»


Pierre BENARD

Sans oublier le « voilà » …  » le voilà…quoi !!!! » tout aussi épidermique sinon plus."



Mais il y a aussi…plein de gens qui ne savent pas écouter. Ils veulent juste dire ce qu’ils pensent. Mais du coup, une fois sur deux, ils sont à côté de la plaque, ou alors, ils frustrent la personne en face d’eux….





"Fraternité et avenir, sous l'égide de ces beaux mots, qui ont naturellement cours chez vous, je suis fière d'être reçue par vôtre Compagnie"

Simone Veil








                                 Epée de Jean COCTEAU                                     

LA GREVE DES ELECTEURS






Dans La grève des électeurs, écrit il y a 129 ans et toujours d'actualité, Octave Mirbeau montre que le suffrage universel est une duperie par laquelle les dominants obtiennent à bon compte l'assentiment de ceux qu'ils oppriment et exploitent. Il s'emploie à démystifier, discréditer et délégitimer le prétendu droit de vote, "grâce" auquel les opprimés, dûment aliénés et abêtis, choisissent "librement" leurs propres prédateurs. 
Mirbeau appelle donc les électeurs à faire la grève des urnes et à se comporter en citoyens lucides. Le texte de Mikael Moazan présente une réflexion sur le crépuscule de l'Etat-Nation, l'euthanasie bureaucratique de l'Etat et le renouveau de la personne à travers le principe fédératif. Les digues du Léviathan se sont rompues sous les vagues de la misère et du chômage. Un monde s'achève, par épuisement, au prix d'un déshonneur collectif mais aucun changement ne sera possible sans être librement pensé au niveau local puis européen.


Extraits du livre


« Les peuples qui ont besoin de héros et de caudillos sont des peuples malades et une démocratie qui se limite à les choisir est condamnée à mort. La nostalgie d’un pouvoir fort n’habite que les esprits faibles qui tentent d’exorciser leurs peurs. Exister, c’est résister, c’est créer une tension contre toutes les tentatives totalitaires, contre le centralisme délétère, contre les  intégrations territoriales, linguistiques et sociales. Si on ne résout jamais les problèmes avec ceux qui les ont créés, on ne crée rien de juste avec des moyens injustes. Cette classe politique qui a fait carrière de l’exercice ininterrompu de mandats électoraux a jeté un discrédit fâcheux sur la démocratie. »
******************** 
« Un adolescent volera une bicyclette par ennui parce que la bibliothèque municipale était close et il séjournera en prison. En lisant il aurait pu prendre goût aux lettres et devenir, un jour, écrivain. Qui a porté le plus grave préjudice ?
 Ce n'est pas plus de prisons -remodelées ou pas- dont nous avons besoin, mais plus de civilisation. Ne nous méprenons pas : c'est Jean Valjean qui présente la figure du pardon, de la réhabilitation et du bien de la connaissance, alors que le policier Javert, harcelé par les remords de sa conscience famélique, se suicide. En réalité, Javert est l'homme machine, l'homme sans lumière, incapable de discriminer, de juger. Il fait preuve d'une « obéissance de cadavre » comme Eichman le fit plus tard en  obéissant aux ordres d'un Führer quelconque et en obéissant  à la loi dominatrice.
 Qu'ont donc fait nos fonctionnaires pendant l'occupation? Que font-ils aujourd'hui ? Que feront-ils demain alors que le contexte ressemble de plus en plus à celui des années 30, au moins en termes d'incohérences et de négationnismes? Objectivement, ils éliminent toute éventualité de conflit psychique en se cachant derrière  les rigidités d'une instance externe, telle que la loi ou l'ordre d'un supérieur ou d'un ministère. « Une de ses anxiétés, c'était d'être contraint de penser » écrit Hugo de Javert. Ces gens-là considèrent la pensée (et donc son fils naturel, le doute) comme une fatigue, une inutilité, un tourment. Pire: une menace, celle de la disparition de leurs certitudes, ce qui leur est insupportable. Ils ont abîmé l'école et plus largement l'appétit de questionner, de critiquer, de chercher, dégradé l'hôpital et plus largement la santé publique et endetté le pays. Ils paupérisent les villes, les départements et les régions. Ils contribuent à l'augmentation du chômage de masse avec une ironie telle qu'elle glace le cœur. Sous peu ils nous priveront définitivement du peu de liberté qui nous reste.
 Plus grave encore, de la même façon que pour se débarrasser de son chien on dit qu'il a la rage, ils tournent leurs contempteurs en dérision et les accusent, qui d'une tragique obsession, qui d'intentions malveillantes d'ailleurs surannées. »
********************
« La France débourse annuellement 150 milliards d'euros  de plus que l'Allemagne en dépenses de dys-fonctionnement. Toutes les évaluations internationales montrent que les services publics français sont les plus dispendieux et qu'ils fournissent un service de moindre qualité que leurs homologues étrangers. Ces services publics dont les dépenses se sont hypertrophiées sont insuffisamment au service du public.

Ainsi, une bibliothèque municipale fermée le dimanche et pendant les vacances ne remplit pas sa mission correctement. Elle répond à l'exigence de confort du personnel contre la légitime attente du contribuable et du lecteur.

Que dire de Pôle Emploi quand la seule évocation du nom suscite courroux et indignation, résignation ou révolte ? En réalitéles plus assistés sont ceux qui se trouvent avantageusement derrière les guichets et qui organisent à leur profit ces «  cérémonies de disqualification statutaire »(Garfinkel), ces rendez-vous humiliants et déshumanisants pendant lesquels le « sans-nom » devenu « usager-usagé mais jamais citoyen » doit entreprendre des démarches dégradantes comme se désigner publiquement sans emploi. Quel gouffre entre l'urgence de celui qui, sans ressources, ressent l'angoisse de la pauvreté, et la lenteur historique d'une bureaucratie kafkaïenne qui bénéficie de traitements généreux, de tickets restaurant et autres menus cadeaux et qui, telle une nomenklatura de sinistre mémoire, participe à des séminaires dans des établissements de luxe (hôtel-restaurant Relais et châteaux). Quelle compétence réelle possèdent les conseillers quand  Lynda Lavitry observe qu'ils ne sont là que par défaut, à la suite de parcours précaires dans le secteur privé ou d'échecs à d'autres concours ? 
 De nombreuses catégories de fonctionnaires bénéficient de revenus plus élevés que dans le secteur exposé à l'insécurité en travaillant beaucoup moins alors que ce sont les derniers qui paient les rémunérations des premiers, au prix d'efforts considérables et en prenant de nombreux risques.
 On marche sur la tête.
 Cette forme anonyme de détournement de deniers publics, à l'origine d'une très grave fracture sociale, fait naître une société de défiance. Elle produit une violence d'autant plus inacceptable qu'elle s'exerce sournoisement : « Qui croit prendre le méchant en flagrant délit, ne trouve qu'un innocent : à la place de la mauvaise intention, on ne trouve plus, dans le détail, que d'excellentes dispositions : naturellement le méchant veut toujours notre bonheur. » V Jankélévitch, Le Mal, Philosophie morale, 1998 »