La manipulation des élections présidentielles de 2017
Patrice
Buffotot
mardi 14
février 2017
Le général
de Gaulle a voulu l’élection du président de la République au suffrage
universel pour lui donner plus de légitimité mais aussi pour empêcher les manipulations
comme c’était le cas sous la IV république. De Gaulle estimait qu’il était plus
difficile de manipuler des millions d’électeurs que quelques centaines de
députés et sénateurs.
Les réseaux et groupes de pression ont réussi à reprendre la main et à manipuler ces millions d’électeurs depuis le début des années 70.
Ces manipulations ont commencé avant le départ du général de Gaulle avec l’affaire Markovic en octobre 1968.
L’objectif était de déstabiliser le probable successeur du général de Gaulle, Georges Pompidou.
La manipulation a échoué.
François MARCANTONI
Nathalie DELON & Stéphane MARKOVIC
Alain DELON & Nathalie DELON
Les réseaux et groupes de pression ont réussi à reprendre la main et à manipuler ces millions d’électeurs depuis le début des années 70.
Ces manipulations ont commencé avant le départ du général de Gaulle avec l’affaire Markovic en octobre 1968.
L’objectif était de déstabiliser le probable successeur du général de Gaulle, Georges Pompidou.
La manipulation a échoué.
François MARCANTONI
Nathalie DELON & Stéphane MARKOVIC
Alain DELON & Nathalie DELON
SDECE
Le 1er octobre 1968, le corps sans vie d'un Yougoslave 30 ans fut découvert sur une décharge publique, dans la région parisienne. La personnalité de la victime, homme à tout faire de l'acteur Alain Delon, provoqua une retentissante enquête mêlant show business, grand banditisme et monde politique. La rumeur devenait vérité. De fausses informations, des photos truquées circulèrent dans Paris, éclaboussant des femmes et des hommes devenus la cible d'officines proches du pouvoir en place. L'enquête criminelle servit de prétexte à une succession de pseudo-révélations visant, au travers de son épouse, Georges Pompidou, l'ancien Premier ministre du général de Gaulle. C'est dans les coulisses de cette sale affaire que Jean-Pax Méfret nous entraîne. Un univers frelaté où s'agitent dans l'ombre des agents des services secrets, des membres des polices parallèles, des conseillers ministériels qui ont pour seul objectif d'empêcher Georges Pompidou de succéder au général de Gaulle. L'affaire Markovic évoque étrangement des méthodes qui sont encore utilisées aujourd'hui.
Journaliste depuis 1970, Jean-Pax Méfret est un spécialiste des grandes enquêtes politico-criminelles. Il a été grand reporter rédacteur en chef au Figaro Magazine dont il a dirigé les grands dossiers. Chez Pygmalion, il a publié une biographie de Bastien-Thiry.
Lors des élections de 1974, on a assisté à l’élimination de Jacques Chaban Delmas grâce à la publication de sa déclaration d’impôts.
En 1981 les manipulations ont été multiples. Elles commencent dès 1979 avec la publication par le Canard Enchaîné le 10 octobre d’un article révélant l’affaire des diamants de Bokassa dans le but discréditer le président Valéry Giscard d’Estaing.
C’est un argument qui a été largement utilisé pendant la campagne de 1981. Mais les manipulations ont été multiples.
En effet au second tour de 1981, le Parti communiste français a fait voter sur ordre de Moscou pour le candidat de droite, Valéry Giscard d’Estaing
tandis qu’à droite, le chef du parti gaulliste, Jacques Chirac a appelé en sous-main à voter pour le candidat de gauche,
François Mitterrand.
En 1988, l’homme à abattre était Raymond Barre et de multiples rumeurs ont circulé, notamment sur sa femme, d’origine hongroise, qui était un agent du KGB.
Dans Paris-Match, le 30 août 2007,Mme Hélène Carrère d'Encausse a tracé un portrait de Raymond Barre qu'elle a voulu fouillé. Pourtant l'ex-présidente nationale du comité gaulliste pour le Oui au Traité de Maastricht et aux traités suivants, n'a pas étoffé son récit en évoquant l'existence d'Eva Barre, son épouse, comme d'ailleurs tous les chroniqueurs de la presse officielle, sauf une allusion à cette femme " d'origine hongroise ". Ce qui est insuffisant, et si Eva Barre s'est toujours voulue en retrait de son mari, son passé doit être connu puisque elle et son mari ont traversé l'histoire de la IVème et de la Vème République. La percée de Raymond Barre dans l'arène politique, au milieu des années 1970, m'avait inquiété car je savais qu'il agissait dans l'ombre de ses " tuteurs " de Faculté, François Perroux, mondialiste de gauche, et surtout Alexandre Kojève, dont les relations avec les Soviétiques étaient permanentes. En ces temps de guerre froide, il était normal de s'en préoccuper, tant les spécialistes du KGB s'acharnaient à recruter des " agents d'influence " dans les milieux intellectuels, ravis que De Gaulle ait pris ses distances dès 1966 avec l'Otan. Même si je faisais part de mes réserves à l'égard de l'Alliance atlantique dans ma Lettre confidentielle, cela ne me jetait nullement dans les bras d'une Europe en gestation avancée, sous l'égide des comités de Jean Monnet. A l'époque, Raymond Barre était un ardent prosélyte de la dissolution des nations dans un grand ensemble continental, et Kojève incarnait l'idée d'une Europe de l'Atlantique à l'Oural progressivement soviétisée. Puis vint l'information, pendant l'hiver 1973, que Raymond Barre appartenait à la Trilatérale, ce produit de la dynastie Rockefeller pour un monde réparti en Grands Ensembles Économiques, gérés par une entente " aménagée " entre l'Empire américain, d'une part, l'Empire soviétique et ses satellites, d'autre part. C'est alors qu'un personnage prit contact avec moi. Il insista pour me rencontrer. Il avait été le premier mari d'Eva Barre, née à Budapest dans la richissime famille israélite Hegedus. Pourquoi ces confidences? Parce que, me dit-il, il avait appris que les services secrets soviéto-hongrois cherchaient depuis quelques temps à approcher le couple Barre. Youri Andropov, chef du KGB depuis 1967, considérait que notre économiste était appelé à un grand avenir. Andropov voyait juste : Raymond Barre avait commencé à être connu dès 1959 au cabinet de Jean-Marcel Jeanneney, le ministre de l'Industrie. Depuis le début des années 1960, il s'était affirmé à la vice-présidence de la Commission des Communautés européennes, puis il avait fait irruption, en janvier 1975, au ministère du Commerce extérieur. Le couple Barre fut invité à Budapest, en visite officielle. Était-ce parce que, remariée à Barre, Eva Hegedus était d'origine hongroise ? Certes. Mais un dossier existait dans les archives de Moscou. Bien que juive, pendant la guerre, Eva avait été très liée au chef de la Gestapo de Budapest. Elle avait à peine vingt ans, était jolie, courtisée. Sa liaison a sans doute épargné la déportation aux Hegedus. Les avant-gardes tchékistes de l'Armée rouge approchant de la capitale hongroise, entra alors en scène un officier français, prisonnier évadé d'un camp d'internement proche de la Hongrie, qui s'était réfugié à Budapest. Il était tombé amoureux d'Eva. Il lui proposa de l'épouser et de l'emmener en France afin d'échapper aux Soviétiques, sa liaison avec le chef de la Gestapo étant de notoriété publique. Elle risquait donc sa vie, quand la minorité communiste du pays engageait déjà sa chasse à l'homme. Eva accepta, et grâce à des complicités dans l'antenne diplomatique française à Budapest, elle épousa cet officier, celui-là même qui me faisait ses confidences. Il vint à Paris avec son épouse, puis il fut envoyé à Sfax, en Tunisie, comme ingénieur des Phosphates. Le couple s'intégra à la colonie française. Il se rendait souvent à Tunis où figurait parmi leurs amis la famille Guetta, dont un des enfants, Bernard, devint journaliste dans la presse parisienne. C'est en Tunisie que Raymond Barre rencontra Eva. Coup de foudre. Divorce. La suite est connue. Barre fut muté de Tunisie à la Faculté de Caen, puis il plongea dans les circuits européistes où les soviéto-hongrois ont pensé s'en faire un ami au sein d'une " maison européenne ", dont une fraction gaulliste estimait qu'elle mènerait l'Europe " à l'entente, la détente, puis la coopération "... L'ex-mari d'Eva, en se confiant ainsi, ne se vengeait visiblement pas de l'échec de son mariage. Il était simplement très inquiet d'un chantage possible sur Eva, donc sur l'homme politique Raymond Barre. Nous avons déjà raconté cette histoire, mais il y a de cela trois décennies, et tous nos lecteurs ne la connaissent pas. Quelqu'un qui fréquentait Raymond Barre prit sur lui de lui montrer ma Lettre d'Information. Barre la lit et murmura : " C'est à peu près la vérité. J'ai d'ailleurs été averti à temps des intentions de Budapest. Il s'agissait de ne pas donner prise. . . " Pourquoi évoquer aujourd'hui cette affaire ? Parce que si je ne partageais les options mondialistes de Raymond Barre, il est certain que lui et son épouse ont eu à l'époque une conduite exemplaire, et qu'Eva elle-même a courageusement tenu ses distances. Elle s'occupa avec assiduité de l'aide aux réfugiés hongrois en France durant les ministères de son mari, et jusqu'à nos jours. Cet aspect humain méritait d'être connu, afin de compléter l'image de Raymond Barre. Pierre de Villemarest |
En 1995, c’était Edouard Balladur qu’il fallait éliminer.
Nicolas Bazire et Ziad Takieddine font partie des mis en examen, dans l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, volet financier de l'affaire Karachi.
Ziad Takieddine
Le financement de la campagne présidentielle de 1995 d’Edouard Balladur sera au coeur d’un procès pénal, les juges ayant ordonné jeudi le renvoi en correctionnelle de six personnes, dont son ex-homme lige, Nicolas Bazire, actuel dirigeant de LVMH.
Nicolas Bazire
Au terme de plus de trois ans d’investigations internationales, les magistrats Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire ont acquis une conviction : 327 millions d’euros de commissions «indues» et «exorbitantes» sur des contrats d’armement, notamment ceux de fourniture de sous-marins au Pakistan et de frégates à l’Arabie Saoudite (Agosta et Sawari II), ont été versés à un réseau d'«intermédiaires affairistes» qui n’était d'«aucune utilité».
Nicolas Bazire
Au terme de plus de trois ans d’investigations internationales, les magistrats Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire ont acquis une conviction : 327 millions d’euros de commissions «indues» et «exorbitantes» sur des contrats d’armement, notamment ceux de fourniture de sous-marins au Pakistan et de frégates à l’Arabie Saoudite (Agosta et Sawari II), ont été versés à un réseau d'«intermédiaires affairistes» qui n’était d'«aucune utilité».
Selon elles, ce «réseau K» (pour «King», allusion au roi saoudien) a été imposé à la fin du processus, alors que tout était réglé. Il avait pour «vocation première», outre l’enrichissement de ses membres, le financement «occulte de politiques français» via des «rétrocommissions» : Edouard Balladur, Premier ministre et candidat malheureux à la présidence sans être adossé à la machine d’un parti, et François Léotard, patron d’un parti en déconfiture financière, le Parti républicain.
Comme l’avait requis le parquet, six personnes sont renvoyées, notamment Nicolas Bazire et Renaud Donnedieu de Vabres, hommes de confiance des deux anciens responsables politiques. L’enquête visait notamment des faits d’abus de bien social. Balladur et Léotard seront absents, mais pourraient devoir s’expliquer devant la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à enquêter sur les faits commis par des ministres dans l’exercice de leur fonction. Une décision sur ce point est attendue d’ici un mois, selon une source proche du dossier.
Sur le banc des prévenus, prendra aussi place celui qui a incarné le dossier, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, seul à avoir été placé en détention provisoire et qui affirme que le «réseau K» a permis de débloquer les contrats. Son associé Abdul Rahman el Assir est également renvoyé. Il vit en Suisse et s’est gardé de passer la frontière durant l’enquête.
Quant à Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, chargé durant l’enquête par son ex-femme, il est soupçonné d’avoir rapatrié en France du liquide retiré de comptes reliés au «réseau K»,
empochant sa commission au passage. La sixième personne renvoyée est l’ex PDG de la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCN-I) Dominique Castellan.
10 millions en tee-shirts et gadgets
Après avoir beaucoup tergiversé, Ziad Takieddine a fini par concéder qu’il avait financé la campagne Balladur pour 6,2 millions de francs (moins d’un million d’euros), affirmant avoir été sollicité par Nicolas Bazire via Thierry Gaubert. L’enquête s’est notamment penchée sur les 10,2 millions de francs versés en espèces le 26 avril 1995 sur le compte de campagne de M. Balladur après son élimination.
L’ex-Premier ministre avait invoqué des ventes de gadgets et de tee-shirts en meetings pour expliquer ce versement au Conseil constitutionnel. Dubitatifs, les Sages n’en avaient pas moins validé ses comptes en octobre 1995. S’ils ne l’avaient pas fait, Edouard Balladur aurait été redevable sur ses deniers personnels des frais de campagne.
Les retraits d’espèces en Suisse «devaient nécessairement profiter à ceux qui avaient autorisé la mise en place du réseau El Assir/Takieddine, le ministre de la Défense» François Léotard «et le Premier ministre», Edouard Balladur, résume une source judiciaire.
Dans cette enquête hors-norme, il a fallu comprendre des montages financiers opaques, dont les flux ont été tracés en Irlande, au Liechstenstein et jusqu’aux Iles Vierges britanniques, aux Bahamas ou aux Caïmans.
«C’est une première grande victoire car à l’origine, le parquet s’était opposé à l’ouverture de ce volet financier», a réagi auprès de l’AFP Me Olivier Morice, avocat de parties civiles.
L’ex-Premier ministre avait invoqué des ventes de gadgets et de tee-shirts en meetings pour expliquer ce versement au Conseil constitutionnel. Dubitatifs, les Sages n’en avaient pas moins validé ses comptes en octobre 1995. S’ils ne l’avaient pas fait, Edouard Balladur aurait été redevable sur ses deniers personnels des frais de campagne.
Les retraits d’espèces en Suisse «devaient nécessairement profiter à ceux qui avaient autorisé la mise en place du réseau El Assir/Takieddine, le ministre de la Défense» François Léotard «et le Premier ministre», Edouard Balladur, résume une source judiciaire.
Dans cette enquête hors-norme, il a fallu comprendre des montages financiers opaques, dont les flux ont été tracés en Irlande, au Liechstenstein et jusqu’aux Iles Vierges britanniques, aux Bahamas ou aux Caïmans.
«C’est une première grande victoire car à l’origine, le parquet s’était opposé à l’ouverture de ce volet financier», a réagi auprès de l’AFP Me Olivier Morice, avocat de parties civiles.
Au moment où, avec le dossier Bygmalion, un nouveau scandale financier éclabousse la droite, l’affaire Karachi vient rappeler ses luttes fratricides des années 1990. Elu président en 1995, Jacques Chirac avait ordonné en 1996 l’arrêt du versement des commissions au réseau K.
A alors été évoquée l’hypothèse que l’attentat de Karachi, qui a coûté la vie à 15 personnes dont onze ouvriers français construisant des sous-marins, était une mesure de rétorsion ourdie par des responsables pakistanais qui se sont sentis floués.
Monsieur le juge antiterroriste Marc Trevidic
Ce pan du dossier fait l’objet d’une enquête menée par le juge antiterroriste Marc Trevidic.
AFP
Des réseaux ont fait voter des électeurs de gauche pour J. Chirac au premier tour afin d’éliminer Balladur qui est arrivé en troisième position, derrière Chirac.
La manipulation la plus réussie a été celle des élections présidentielles de 2002, où l’homme à éliminer était cette fois Lionel Jospin du parti socialiste.
Deux candidatures ont été notamment suscitées et organisées (en fournissant des hommes et un financement) à savoir celle de Jean-Pierre Chevènement
(qui a obtenu 5,32 % des suffrages exprimés) et celle de Christiane Taubira (2,31 des SE) qui sera remerciée sous la présidence Hollande.
L’objectif de ces deux candidatures était de capter une partie des voix de l’électorat de gauche.
Résultat : Lionel Jospin n’a obtenu que 16,17 % des SE.
Les deux candidatures lui ont coûté 7,63 % des SE. Ces suffrages manquants, pouvaient facilement l’aider à dépasser J. Chirac qui a obtenu 19,88 % des SE.
Le piège a donc bien fonctionné, Jospin n’arrive que troisième derrière J. Chirac, avec un retard de 3,6 % des SE.
Il est donc éliminé pour le second tour. Chirac qui se retrouve face à J-M Le Pen, n’a pas besoin de faire campagne.
Il refuse tout débat à la télévision et avec l’organisation d’une vaste campagne antifasciste notamment au sein de la jeunesse, il est élu dans un fauteuil avec 82 % des suffrages.
La question que l’on doit se poser est : « Qui voulait l’élimination de Jospin ? ».
Un réseau a organisé une déstabilisation du candidat socialiste pour faire réélire Jacques Chirac.
L’autre question est pourquoi et au profit de quels intérêts ?
Nous venons d’assister en janvier 2017, juste avant la campagne officielle des élections présidentielles, à une vaste entreprise de manipulation qui se décompose en trois opérations distinctes que l’on peut appeler la « Valse à trois temps ».
On
s’aperçoit que le candidat à abattre est François Fillon, le candidat désigné
par les primaires de droite le 27 novembre 2016 et qui avait jusqu’à présent
une forte probabilité de gagner.
Une première manipulation a eu lieu dès le premier tour des primaires.
Elle a consisté à faire participer des électeurs de gauche pour voter en faveur d’Alain Juppé
et ainsi éliminer Sarkozy au premier tour
(Fillon n’avait aucune chance de gagner selon les sondages).
Ils sont revenus au second tour pour éliminer cette fois F. Fillon mais la manœuvre a échoué.
Cette opération avait été préparée par une longue campagne médiatique
en faveur de Juppé donné favori dans tous les sondages, et ce bien avant le premier tour des primaires.
Une première manipulation a eu lieu dès le premier tour des primaires.
Elle a consisté à faire participer des électeurs de gauche pour voter en faveur d’Alain Juppé
et ainsi éliminer Sarkozy au premier tour
(Fillon n’avait aucune chance de gagner selon les sondages).
Ils sont revenus au second tour pour éliminer cette fois F. Fillon mais la manœuvre a échoué.
Cette opération avait été préparée par une longue campagne médiatique
en faveur de Juppé donné favori dans tous les sondages, et ce bien avant le premier tour des primaires.
Une seconde manipulation devient alors nécessaire.
L’objectif est de délégitimer Fillon auprès de ses électeurs potentiels afin qu’ils renoncent à voter pour lui en semant le doute. Il fallait le toucher dans son intégrité.
Les informations révélées par le Canard enchaîné du 25 janvier 2017 montrent que l’opération a nécessité l’accès à des informations provenant des services de l’État
notamment celles concernant les salaires payés par le directeur de la Revue des Deux mondes, Marc de Lacharrière à l’épouse de F. Fillon.
Une piste
commence à se dessiner, ce serait des membres du sérail de l’ancien ministre
Macron, proches de l’Élysée, qui seraient à la manœuvre mais tout cela est
difficilement prouvable.
"CONSEILLERS HOLLANDE / MACRON"
Gaspard GANTZER / Emmanuel MACRON E.N.A
Même Promotion SEDAR SENGHOR
Un d’entre eux aurait rencontré le mardi 9 janvier 2017 Michel Gaillard, directeur du Canard Enchaîné, et ami de François Hollande pour lui remettre les informations en sa possession.
En tout cas, la justice s’est saisie en un temps record de l’affaire.
La procureure du Parquet national financier, Madame Houlette1 annonce l’ouverture d’une enquête le jour même (le 25 janvier) de la parution du Canard Enchainé pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel ». Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les infractions financières.
Cette campagne de déstabilisation est particulièrement efficace et F. Fillon a deux solutions : soit il démissionne mais dans ce cas le parti des Républicains va devoir choisir un nouveau candidat (le fameux plan « B ») mais cette opération est risquée car les rivalités sont telles que le parti peut éclater.
Fillon était en effet le seul à assurer l’unité.
"CONSEILLERS HOLLANDE / MACRON"
Gaspard GANTZER / Emmanuel MACRON E.N.A
Même Promotion SEDAR SENGHOR
Un d’entre eux aurait rencontré le mardi 9 janvier 2017 Michel Gaillard, directeur du Canard Enchaîné, et ami de François Hollande pour lui remettre les informations en sa possession.
En tout cas, la justice s’est saisie en un temps record de l’affaire.
La procureure du Parquet national financier, Madame Houlette1 annonce l’ouverture d’une enquête le jour même (le 25 janvier) de la parution du Canard Enchainé pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel ». Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les infractions financières.
Cette campagne de déstabilisation est particulièrement efficace et F. Fillon a deux solutions : soit il démissionne mais dans ce cas le parti des Républicains va devoir choisir un nouveau candidat (le fameux plan « B ») mais cette opération est risquée car les rivalités sont telles que le parti peut éclater.
Fillon était en effet le seul à assurer l’unité.
La solution alternative est de continuer le combat contre vents et marées mais il prend le risque de perdre des élections qui étaient jusqu’à présent « imperdables ».
La droite est prise dans un piège et il n’existe aucune bonne solution.
Si Fillon dévisse dans les intentions de vote et tombe en dessous de 20 %, la poursuite de la campagne de révélations et de dénigrement suffira pour le disqualifier définitivement.
Son discours devient inaudible dans les médias qui ne parlent que des « affaires » et non de son programme.
Au cas où F. Fillon persisterait à vouloir rester candidat, et remonterait dans les sondages, le réseau à l’origine de ces manipulations n’aurait plus qu’à appliquer ce qu’il avait fait en 2002, à savoir promouvoir des candidatures concurrentes,
capables de lui siphonner suffisamment de voix pour qu’il ne soit pas présent au second tour, comme cela avait été le cas pour Lionel Jospin.
Dans cette configuration, il n’est pas évident que la candidature de F. Bayrou soit souhaitable car il prendrait plus de voix à Macron qu’à Fillon.
Des sondages ont certainement été commandés pour déterminer le(s) meilleur(s) candidat(s) capable(s) de déstabiliser Fillon Les vocations ne manqueront pas.
C’est le cas par exemple de Michèle Alliot-Marie qui se prépare depuis longtemps mais aussi de bien d’autres. F. Fillon a déjà baissé dans les sondages et il suffira de lui faire perdre deux ou trois points pour l’éliminer.
Une troisième opération vise la gauche. Elle a consisté à éliminer l’ancien premier ministre Manuel Valls lors des primaires de la gauche au profit de Benoît Hamon, un apparatchik socialiste marqué idéologiquement très à gauche et faisant rêver les militants avec le salaire universel.
Il est étonnant d’entendre le soir du premier tour des primaires de gauche, la Haute autorité annoncer les résultats à 20H30 en pourcentages qui ne bougeront pas malgré le dépouillement de centaines de milliers de bulletin.
Certains experts expliquent cet étrange phénomène par la forte culture de fraude du parti socialiste.
Et de citer comme exemple l’élection à la tête du parti socialiste de Martine Aubry contre Ségolène Royal après un trucage des résultats. Ces méthodes dignes des pratiques de l’Union soviétique consistant à fixer les résultats la veille du scrutin, ne sont dénoncées par aucun leader socialiste.
Comment se fait-il que M. Valls n’ait pas contesté les résultats ?
Il semble avoir joué un rôle de figurant dans un scénario écrit à l’avance.
Il est étonnant d’entendre le soir du premier tour des primaires de gauche, la Haute autorité annoncer les résultats à 20H30 en pourcentages qui ne bougeront pas malgré le dépouillement de centaines de milliers de bulletin.
Certains experts expliquent cet étrange phénomène par la forte culture de fraude du parti socialiste.
Et de citer comme exemple l’élection à la tête du parti socialiste de Martine Aubry contre Ségolène Royal après un trucage des résultats. Ces méthodes dignes des pratiques de l’Union soviétique consistant à fixer les résultats la veille du scrutin, ne sont dénoncées par aucun leader socialiste.
Comment se fait-il que M. Valls n’ait pas contesté les résultats ?
Il semble avoir joué un rôle de figurant dans un scénario écrit à l’avance.
Faire élire Hamon, marqué idéologiquement très à gauche, n’est pas neutre.
Il est évident qu’il ne risquera pas de prendre voix à Macron, ce qui aurait été différent si Manuel Valls avait été désigné.
Il aurait en effet chassé sur les mêmes terres et lui aurait pris une partie de ses électeurs.
Il est d’ailleurs fort probable que l’on assiste au ralliement d’une partie des socialistes du clan Valls à la candidature de Macron.
Quant à Benoist Hamon, il est conscient qu’il n’a aucune chance aux élections présidentielles mais il vise la conquête du parti socialiste et à sa recomposition.
On sait depuis longtemps que les congrès socialistes se gagnent à gauche, c’est ce qui s’est passé aux primaires, qui ont été en réalité le substitut à un congrès socialiste en vue de sa reconstitution.
On comprend que toutes ces manipulations à droite et à gauche ont pour seul objectif de dégager la voie à la candidature Macron.
D’un côté on cherche à affaiblir, voir éliminer le candidat Fillon par une campagne médiatique en montant des affaires.
De l’autre côté, à gauche, on dégage l’espace politique pour Macron en éliminant M. Valls au profit de B.Hamon.
On sait depuis longtemps que les congrès socialistes se gagnent à gauche, c’est ce qui s’est passé aux primaires, qui ont été en réalité le substitut à un congrès socialiste en vue de sa reconstitution.
On comprend que toutes ces manipulations à droite et à gauche ont pour seul objectif de dégager la voie à la candidature Macron.
D’un côté on cherche à affaiblir, voir éliminer le candidat Fillon par une campagne médiatique en montant des affaires.
De l’autre côté, à gauche, on dégage l’espace politique pour Macron en éliminant M. Valls au profit de B.Hamon.
L’objectif est bien de faire élire Macron. Ce dernier est lancé comme un produit marketing depuis plusieurs mois en insistant sur son aspect « moderniste », « jeune », « branché », le candidat « Geek » qui comprend l’évolution du monde et de la technique.
Quels sont les ralliements à Macron ? Une rapide analyse des divers ralliements à sa candidature nous donne une idée des forces qui se positionnent derrière le candidat.
On trouve la vieille garde des imposteurs politiquement corrects : L.Joffrin, Pierre Bergé, BHL, J.Attali, A.Minc, B.Kouchner, D.Cohn-Bendit.
Ils vont recevoir le renfort de socialistes de droite mais aussi des centristes et même des Républicains comme l’ancien directeur de campagne de Bruno Lemaire, Jérôme Grand d’Esnon ou l’ancienne ministre Anne-Marie Idrac.
Quels sont les ralliements à Macron ? Une rapide analyse des divers ralliements à sa candidature nous donne une idée des forces qui se positionnent derrière le candidat.
Ils vont recevoir le renfort de socialistes de droite mais aussi des centristes et même des Républicains comme l’ancien directeur de campagne de Bruno Lemaire, Jérôme Grand d’Esnon ou l’ancienne ministre Anne-Marie Idrac.
E. Macron présente l’avantage de réaliser la synthèse entre le libéralisme économique et le libéralisme culturel.
Dans le domaine économique, il est pour la dérégulation, la fin du salariat, l’ubérisation de la société,
la suppression des nations et des frontières et pour une immigration massive bienfait pour l’économie, etc.
Dans le domaine culturel, c’est un libertaire dont le fondement idéologique est la doctrine relativiste.
Il est pour une société multiculturelle,
le libéralisme des mœurs,
la fin de la famille traditionnelle, le droit des minorités etc..
Le profil des personnalités qui se rallient à Macron illustre bien l’idéologie véhiculée par le candidat qui pour amalgamer des voix de gauche comme de droite se doit de rester dans le flou.
Les primaires ont été la première victime de cette manipulation. Les médias nous avaient vantés l’intérêt des primaires comme étant une grande avancée de la démocratie pour la désignation des candidats.
Alors pourquoi ont-elles été « court-circuitées » ? Ce sont en effet les candidats hors primaires qui survivent : à savoir Mélenchon, Macron et Le Pen.
Tous ceux qui ont participé ont été éliminés (Sarkozy, Juppé, et peut être même celui qui a été élu, F. Fillon.
Le phénomène est identique à gauche avec Valls et Hamon). Les primaires apparaissent aux yeux des citoyens comme un subtil jeu de bonneteau pour voler leurs voix et un « piège à cons » pour les politiques qui se sont prêtés au jeu.
Alors pourquoi ont-elles été « court-circuitées » ? Ce sont en effet les candidats hors primaires qui survivent : à savoir Mélenchon, Macron et Le Pen.
Tous ceux qui ont participé ont été éliminés (Sarkozy, Juppé, et peut être même celui qui a été élu, F. Fillon.
Le phénomène est identique à gauche avec Valls et Hamon). Les primaires apparaissent aux yeux des citoyens comme un subtil jeu de bonneteau pour voler leurs voix et un « piège à cons » pour les politiques qui se sont prêtés au jeu.
La seconde victime est la classe politique qui est une fois de plus déconsidérée par le déballage des affaires.
Ceux qui ont commencé à jouer à lancer des « boules puantes » comme disait le général de Gaulle, ont ouvert la boîte de Pandore des « révélations » sur les candidats, situation qui peut devenir très vite incontrôlable.
Les médias ne devront pas alors se plaindre du « populisme » qui monte dans la société française.
Ceux qui ont commencé à jouer à lancer des « boules puantes » comme disait le général de Gaulle, ont ouvert la boîte de Pandore des « révélations » sur les candidats, situation qui peut devenir très vite incontrôlable.
Les médias ne devront pas alors se plaindre du « populisme » qui monte dans la société française.
Les troisièmes victimes sont les grands partis de gouvernement qui structurent la vie politique française, à savoir le parti socialiste et le parti des Républicains qui ne résisteront pas à l’onde de choc des primaires... et à l’échec de leurs candidats aux prochaines présidentielles.
Qui manipule et pour quels intérêts ?
Qui manipule et pour quels intérêts ?
François Fillon nous donne une piste.
Il déclare le 1er février à son équipe qu’il s’agit d’un "coup d’État institutionnel" contre sa candidature à la présidentielle,
et provient "de la gauche", sans plus de précision. Un réseau effectivement sévissait à gauche lors de la manipulation de 2002.
Mis en place sous les présidences de F. Mitterrand, il a prospéré sous J. Chirac. C’est la raison pour laquelle il l’a fait réélire à tout prix au détriment du candidat du parti socialiste.
Pourquoi ce réseau a-t-il préféré un radical-socialiste à un socialiste ?
En 2017, il semble que ce réseau ait rallié d’autres forces convergentes pour faire élire Macron.
Il est certain que ce dernier comme J. Chirac en son temps sera redevable à ces réseaux de son élection.
Quel deal a-t-il passé avec eux ?
La question centrale est donc de savoir ce que cherchent à obtenir ces réseaux en faisant élire leur candidat (Chirac en 2002 et Macron en 2017) au point d’organiser des manipulations sophistiquées.
Il déclare le 1er février à son équipe qu’il s’agit d’un "coup d’État institutionnel" contre sa candidature à la présidentielle,
et provient "de la gauche", sans plus de précision. Un réseau effectivement sévissait à gauche lors de la manipulation de 2002.
Mis en place sous les présidences de F. Mitterrand, il a prospéré sous J. Chirac. C’est la raison pour laquelle il l’a fait réélire à tout prix au détriment du candidat du parti socialiste.
Pourquoi ce réseau a-t-il préféré un radical-socialiste à un socialiste ?
En 2017, il semble que ce réseau ait rallié d’autres forces convergentes pour faire élire Macron.
Il est certain que ce dernier comme J. Chirac en son temps sera redevable à ces réseaux de son élection.
Quel deal a-t-il passé avec eux ?
La question centrale est donc de savoir ce que cherchent à obtenir ces réseaux en faisant élire leur candidat (Chirac en 2002 et Macron en 2017) au point d’organiser des manipulations sophistiquées.
Il y a des enjeux financiers auxquels se sont agrégés des enjeux idéologiques en 2017.
Si l’on prend l’exemple de 2002, J. Chirac une fois élu, a laissé les coudés franches à ce réseau dans les domaines économique et financier.
Il semble évident qu’avec Macron qui prévoit de « libéraliser » (en réalité « casser ») de nombreux secteurs de l’économie française, ce réseau prédateur pourra se partager des pans entiers de l’économie française.
A cela s’ajoutent les enjeux idéologiques. Il est important pour eux de défendre la doctrine relativiste au sein de la société française qui est remise en question actuellement dans le monde occidental.
Il s’agit de défendre notamment la poursuite de la législation en faveur des minorités en lien avec des groupes de pression internationaux.
Il est évident que le conservateur catholique Fillon était l’antithèse de leur modèle de société et qu’il fallait l’éliminer à tout prix pour ces deux raisons.
C‘est donc non seulement un modèle économique mais aussi un modèle de société qui se cachent derrière cette manipulation.
EN MARCHE...
ASSIS.....
4 Février 2017
Patrice Buffotot est chercheur en science politique (Université de Paris 1), directeur de l’Observatoire européen de sécurité et de la revue électronique Défense & Stratégie. Auteur de 4 éditions (1995,1998, 2001 et 2005) de La défense en Europe à la Documentation française.
NB/ Ce post n'est qu'une pure fiction humoristo-macronesque mais sur des textes bien réels.
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