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KOGAN IS A PHOTOGRAPHER AND GRADUATED IN GRAPHIC AND FINE ARTS. HIS EXPRESSION FORMS PART OF THE TREND TOWARDS TRANSFORMING ABSTRACT-INFLUENCED FIGURATIVE ART,RESULTING IN THE CONTEMPORARY ART.THE ARTIST REFUTES ANY SPECIFIC INFLUENCE,WORKING BY INSTINCT,DIRECTLY ON CANVAS,RELYING ON HIS SENSIBILITIES IN TERMS OF POETICS AND HUMOUR. ALL OF HIS WORKS REPRESENT AN ENVIRONMENT IN WICH HUMAN AND SPIRITUAL DIMENSION ARE PRESENT,AND SUCH DISPLAY THE ENIGMATIC AND EVER-CHANGING SIDE OF HUMAN NATURE. HE EVINCES AN INNOVATIVE COMBINATION OF COLOURS AND METAL,IN ADDITION TO INTERPLAY OF CANVAS AND PIGMENT,HIGHLIGTHING UNEXPECTED FORMS AND TEXTURES. THE ARTIST ACKNOWLEDGES NO DEBT TO THE CLASSIS ABSTRACT ART, TOUGH HE DOES INVITE THE ONLOOKER TO IMAGINE AND APPRECIATE PRESENT-DAY ART, IN THE TRANSLATION OF A GRAPHIC SEMIOLOGY AND A SYMBOLS FOREST, MUCH AS CONVENTIONAL ART COULD BE APPRECIATED IN THE PAST IN A RHETORIC OF THE IMAGE. Norbert de ROSNY.

Saturday, 4 February 2017

CRITIQUE DE LA CONSOMMATION OSTENTATOIRE PAR THORSTEIN VEBLEN




                                                                                     Thorstein VEBLEN

L’économiste et sociologue américain d’origine norvégienne Thorstein Veblen (1857-1929), injustement oublié aujourd’hui, s’était intéressé aux motivations des acheteurs et avait déjà en 1899 dans son ouvrage « The theory of the leisure class » (publié en français sous le titre Théorie de la classe de loisir) expliqué que les membres de la classe supérieure qui est à l’abri des besoins matériels et qui n’a pas l’obligation absolue de travailler (ses membres ne travaillent alors que s’ils le souhaitent) et à laquelle il avait donné le nom de «classe de loisir» manifestait par esprit de vanité le désir impérieux de se démarquer de leur voisin et de lui montrer leur supériorité par une consommation ostentatoire (conspicuous consomption) que l’on peut analyser comme une émission de signifiants de puissance.


 Pour Veblen, cette sur-consommation non motivée par les besoins essentiels de l’individu est source de gaspillage de temps et de moyens au détriment de la société toute entière.


 On constatera que cette analyse est très proche de celle professée par Saint-Simon un siècle plus tôt lorsqu’il opposait oisifs et classes laborieuses et promouvait une société dirigée par une classe d’industriels mais contrairement à l’utopiste français, Veblen ne promeut pas la bourgeoisie industrielle comme classe dirigeante souhaitée, il oppose à celle-ci la classe des experts et des ingénieurs.






 Il est vrai qu’entre temps, la bourgeoisie industrielle avait montré qu’elle pouvait adopter les comportements des anciens oisifs de la noblesse.

 L’absurdité qui préside au comportement de consommation ostentatoire prend toute son ampleur dans l’«effet Veblen» qui fait que plus la valeur d’un produit désiré augmente, plus sa consommation augmente également car sa cherté est interprétée pour les consommateurs comme une valorisation de la représentation de ce produit.

 La recherche de produits de marque coûteux par les jeunes appartenant aux classes défavorisées est un exemple de ce processus.

 On pourrait croire que par ce raisonnement, Veblen s’inscrit dans une vision marxiste des relations sociales et de l’histoire mais il n’en ait rien, Veblen se place, et c’est en cela que sa vision anticipe d’une certaine manière la vision qui sera plus tard celle de René Girard, dans une optique anthropologique et évolutionniste de type darwiniste.

 Pour lui, la tendance à rivaliser est inhérente à la nature humaine et ce sont les instincts qui conditionnent les relations humaines et parmi ceux-ci l’instinct prédateur par lequel les hommes veulent se déposséder mutuellement de leurs biens et du résultat de leur travail.

Article par ENKI 

Les riches se jalousent et détruisent la planète
     Cet article est né de la relecture d’un livre paru il y bientôt 10 années : Comment les riches détruisent le monde (Seuil, 2007). Son auteur, Hervé Kempf, est un ancien journaliste de Courrier international, de La Recherche et du Monde, écrivain et militant écologiste (il est l’actuel rédacteur en chef de Reporterre). Dans cet ouvrage, l’auteur expliquait l’articulation entre l’actuelle crise sociale et la crise écologique en s’appuyant sur la théorie de la rivalité ostentatoire de l’économiste et sociologue américain d’origine norvégienne Thorstein Veble. Selon lui, l’absence de réelle solution à la crise écologique découle de la profonde inégalité qui règne dans la période actuelle, et du comportement de la classe oligarchique.
Bellum omnium contra omnes…
Le titre du livre est effectivement « Comment les riches détruisent la planète ? » et mon erreur est, je pense, le résultat d’un lapsus. Je crois en effet que c’est la communauté humaine tout entière qui détruit la planète par la nature de son mode de vie et par son accroissement galopant qui laisse de moins en moins de place à la nature « naturante » pour reprendre l’expression de Spinoza au point qu’on parle aujourd’hui de l’ère anthropocène pour qualifier l’époque dans laquelle nous vivons. Quand au « monde », c’est l’entité globale de notre environnement qui nous intègre, appréhendé de manière subjective.



 Or, il faut bien constater que l’organisation de ce « monde » est basée sur une idéologie bien déterminée qui est celle de l’individualisme forcené et pour reprendre l’expression de Hobbes de « la lutte de tous contre tous ». Compétition des individus entre eux, compétition des nations, des civilisations et des religions entre elles. Thorstein Veblen et René Girard nous expliquent que cette rivalité s’appuie sur des données anthropologiques, chacun jalousant les signes de valorisation de son voisin et voulant l’imiter et le dépasser.




 On ne peut nier que c’est ce comportement qui mène le monde et qui est la source de la rapacité de beaucoup de chefs d’industrie et de grands financiers et leur propension à consommer de manière ostentatoire faisant de cette consommation un spectacle qui alimente le désir du plus grand nombre.




 Savamment captivé par l’usine à rêves produite par la culture dominante, les médias et la publicité, le monde entier est entraîné dans cette spirale infernale de désir, d’imitation et finalement de rancœur.



 Rancœur et ressentiment, car il y a évidemment à la fin de ce processus, peu d’élus. À ce stade on n’a le choix qu’entre deux attitudes : la révolte, dans le but de trancher le nœud gordien qui fait tenir ce cycle infernal ou comme l’a expliqué si bien René Girard, trouver un bouc émissaire pour lui faire supporter les causes de notre échec. 



C’est tout à fait l’attitude des petits blancs américains déchus et qui, shootés jusqu’à la surdose à l’idéologie du « rêve américain », s’en prennent à leur Etat et remettent leur sort dans les mêmes mains qui ont créées l’horreur économique du capitalisme financier et des sub-primes, causes de leur déchéance, ceci pour avoir tout le loisir de continuer à adorer leurs idoles et à espérer.





 Alors, d’accord pour que les 3,6 milliards d’êtres humains ( – 7 individus ) qui possèdent la moitié des richesses du monde fassent les efforts nécessaires pour rendre le monde plus responsable et plus juste mais cette action ne devrait elle pas commencer par mettre hors d’état de nuire les 7 individus qui possèdent l’autre moitié des richesses et dont, si l’on en croit le rapport d’Oxfam, la moitié d’entre eux doit ses richesses, non pas à des pratiques entrepreneuriales d’innovation, mais à des pratiques illégales ou immorales d’évasion fiscale ou de prédation.




Le Tax Justice Network, après avoir compilé les données de la Banque mondiale, du FMI, de l’ONU et des banques centrales évaluait le « secteur » des paradis fiscaux entre 16.000 et 26.000 milliards d’euros. Un économiste de McKinsey, James Henry, a calculé quant à lui que l’évasion fiscale atteignait entre 21.000 et 32.000 milliards de dollars avec une valeur moyenne de 26.000 milliards de dollars et que si ces avoirs n’étaient taxés qu’à 20 % (rappelons que le taux de taxation est de 35% en France), ils rapporteraient 5.200 milliards par an. 



Le coût de la transition énergétique pour l’ensemble du monde d’ici 2050 a été calculé par l’AIE (l’Agence Internationale de l’Eau) à 44.000 milliards de dollars pour financer les investissements nécessaires pour limiter le réchauffement climatique et développer les énergies « propres » avec comme objectif de limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés. Multipliez 5.200 milliards par 34 années, vous obtenez 171.600 milliards de dollars d’ici 2050, largement de quoi financer les investissements nécessaires à la transition énergétique et en plus réduire la dette des états et aider les pays les plus pauvres…

ENKI





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