Quelques fois, les soirs d'une solitude trop lourde, quand les draps sont rugueux a mon corps inviolé, du tréfonds de mon ventre montent des convulsions intimes, des crampes qu'il me faut calmer. Je laisse alors mes doigts s'agripper à mes hanches et plonger là où la peau s'entrouvre, su cette blessure jamais effleurée, cette entaille jamais approchée et j'invente la figure de celui que j'autoriserais à s'en emparer.
Les jours fragiles - Philippe Besson
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